Le salon résonances accueille cette année le céramiste Steven Edwards. Installé au Royaume-Uni, il développe des œuvres à la croisée de l’architecture brutaliste et de la céramique contemporaine.
Il adopte une pratique créative puissante et minimaliste à la fois dans laquelle il pousse, tire, comprime et tranche le grès brut pour révéler le mouvement naturel de sa surface et de sa forme. Le jeu des enchevêtrements, entre rigueur géométrique et spontanéité de la matière, semble résulter d’un savant travail de tissage, ménageant des creux, des plis et des replis où la lumière pénètre tandis que les ombres soulignent les reliefs.
Ses pièces explorent et interrogent l’équilibre entre structure et organicité. Les objets denses et compacts donnent paradoxalement une impression de légèreté. Chaque création, empreinte de sobriété, révèle une attention au geste, au vide et à la texture.
Les formes finales traduisent un thème de dualité dans leur apparence – le contraste de la distorsion visuelle et de la précision technique, l’immobilité et le mouvement dans la forme et la tromperie de surface entre le synthétique et le naturel.
La physique de l’argile est manipulée et mise sous tension pour montrer son état le plus texturé et le plus malléable.
La série est éclatante et se décline en une variété de couleurs, certaines pièces étant monochromes et d’autres arborant des couleurs vibrantes.
Les plis de son travail créent une séquence de courbes et de crevasses, avec une texture nervurée et des couleurs vives qui vous séduisent par leur délicieux aspect de taffetas.
À travers un langage épuré et une attention portée à la texture et à la matière, Steven Edwards propose des pièces sculpturales dans un univers singulier qui reflète pleinement l’esprit du salon résonances : exigeant, engagé et résolument ancré dans la création contemporaine.